Cette statue de bronze
représentant Hélios, dieu du Soleil fut
édifiée par Charès de Lindos,
élève de Lysippe, au prix de douze ans de travail.
Charès de Lindos se suicida lorsqu'il découvrit une
erreur dans ses calculs; erreur que dut corriger l'un de ses
assistants.
Elle se trouvait dans le port de Rhodes, peut-être à
l'extrémité de l'actuel môle Saint-Nicolas. On a
en effet retrouvé dans les murs du fort Saint-Nicolas des
blocs de marbre qui auraient pu être utilisés pour le
socle de la statue.
Faite de bronze, la statue
dédiée au dieu du soleil Apollon mesurait de la
tête aux pieds 32 m, soit 14 m de moins que la statue de la
liberté de New-York. De son bras levé, il tenait un
flambeau tandis que son autre bras s'appuyait sur une lance.
Vers 225 av. J.C., un tremblement de terre le brisa aux genoux. Le
Colosse, glorieux témoin des prouesses militaires rhodiennes,
s'effondra. L'oracle de Delphes ayant signifié à la
population de ne pas redresser la statue, elle demeura gisante et
brisée autour de sa base pendant huit siècles. Au
milieu du VII siècle de notre ère, les Arabes, sous le
commandement de Mohabiah, pillèrent Rhodes et vendirent les
débris de bronze à un marchand juif d'Ephèse.
Ces déchets, représentait, dit-on, 20 tonnes de bronze.
Selon la légende 900 chameaux furent utilisés pour
transporter tout ce bronze.